N° 2 MOON MAN
Cette pièce interroge la face primitive de notre silhouette d’hominidé, dénuée de chair et de nos capacités sensorielles ( absence d’oreilles, de tissus, de bouche, de globes oculaires et nez creux ) pour finir cristallisée dans une obscurité glacée et luminescente.
Les cratères visibles sur la face gauche sont une référence à l’ultime exploit atteint jusqu’ici par notre espèce, à la limite actuelle de notre possible humain : la conquête de la Lune.
Je repense ensuite aux souvenirs fossilisés d’espèces disparues, de leur règne passé. À la grandeur, la majesté et la puissance de leurs existences oubliées. Je me suis alors demandé à quoi ressemblerait notre propre fossile, immobilisé dans son écrin silencieux et découvert au hasard d’une nouvelle conquête dans un monde temporellement bien éloigné du nôtre ?
À l’instar de notre désarroi face aux squelettes des créatures que nous nommons « dinosaures », quelle serait la réaction des nouveaux propriétaires des lieux en nous rencontrant, des centaines de milliers d’années trop tard ? Quelle appellation étrange porterions-nous alors ?
The Moon man se questionne sur le relatif passage de notre espèce
dans une échelle qui nous dépasse .
"Moon Man" est mon second essai en sculpture et appartient à la série " Carnaval des Monstres ". Il pèse 25 kilos pour 40 cm x 50 cm.